Travailleurs étrangers temporaires : l'ARQ dénonce les changements annoncés par le fédéral

21 mars 2024

Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre toujours bien présente dans l’industrie de la restauration, l’Association Restauration Québec (ARQ) voit d’un très mauvais œil l’annonce faite aujourd’hui par le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Marc Miller, et le ministre de ministre de l'Emploi, du Développement de la main-d'œuvre et des Langues officielles, Randy Boissonnault, de réduire l’accès aux travailleurs étrangers temporaires pour les services d’hébergement et de restauration, et ce, dès le 1er mai. Une véritable bombe pour l’industrie, à la veille de la période de recrutement intensive en vue de la haute saison estivale.

En effet, les ministres restreindront ainsi l’accès à un bassin de travailleurs et de travailleuses importants pour certains propriétaires d’établissements qui se verront à nouveau confronter à des problématiques majeures d’exploitation. Qu’on pense, par exemple, à une plus grande limitation des heures d’ouverture possibles de leur établissement faute de personnel, entraînant ainsi des pertes de revenus importantes dans une période de ralentissement économique. Certains pourraient même faire face à la fermeture complète de leur établissement, étant à bout de ressources.

L’ARQ se questionne également sur les nouvelles conditions rattachées à l’Évaluation d’impact sur le marché du travail (EIMT) qui, en plus de voir sa validité réduite de 12 mois à 6 mois, ne pourra être obtenue seulement lorsque que la preuve aura été faite que toutes les autres options ont été explorées sans succès. « On se questionne franchement sur ce que le gouvernement fédéral entend par explorer toutes les options possibles avant de pouvoir faire une demande d’EIMT, ce qui risque de prendre des semaines avant qu’un propriétaire ne puisse déposer son formulaire », mentionne Martin Vézina, vice-président aux affaires publiques et gouvernementales de l’ARQ.

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